Sale temps a l'hôtel El Royale fait partie de ces films auquel je porte toujours un intérêt certain, car il s'inscrit dans un genre qui est peut être mon préféré : les huit clos. Avec la présence de Jeff Bridges, acteur que j'affectionne depuis que je l'ai vu dans Big Lebowski, je n'ai donc pas mis longtemps pour me procurer les 2h12 de ce film est les regarder dans la foulée.
En terme de huit clos, cette oeuvre s’inscrit plutôt bien et de manière plutôt honnête dans ce genre que j'apprécie tant. Il y a dès le départ des éléments très plaisant qui ont eu tendance a m'accrocher : Par exemple, la séparation en deux de l'hôtel par le biais d'une ligne rouge au sol, qui distingue la partie appelé "Californie" et la partie "Nevada" place tout de suite un décor qui interroge le spectateur, et l'arrivé des personnages qui vont habité ce lieu pour la nuit ne fait que pousser dans cette même direction.
Ces protagonistes sont d'ailleurs un point relativement positif, car je les ai trouvés assez attachant, même s'il ne sont pas non plus d'un charisme tonitruant. J'ai personnellement bien accroché avec le personnage de John Hamm, qui est peut-être mon préféré. Le plan séquence avec lui dans la première demi-heure est surement la scène la plus abouti de l'oeuvre, brillant dans sa mise-en-scène, ses idées de réalisation et son déroulé. Une fois passé cette demi-heure, difficile de ne pas être pris dans ce thriller.
Concernant le décor, il est vraiment soigné, et le plan de l’hôtel est facilement compréhensible. On ne peut pas être perdu lorsqu'un personnage découvre un nouvel endroit, ou retourne voir quelque chose, car les déplacements sont presque toujours suivi par la caméra, et on se repère en général très vite.
Les idées de temporalité sont également agréable, car l'oeuvre décide parfois de remonter un peu le temps pour voir comment tel ou tel personnage à vécu la scène que l'on vient de voir depuis le point de vue principal. La narration ne peut vraiment être que meilleure grâce à ce genre d'idées, car elle gagne en fluidité et en suspens.
Venons-en tout de même au quelques points négatif qui auront empêcher que j'aime totalement ce huit clos. Malheureusement, le personnage de Chris Hemsworth en est la principale cause, car il vient à mes yeux rendre la fin beaucoup moins réussi. Sa prestation est quelque peu loupé, et l'écriture de son protagoniste à clairement raté les ambitions de base. Ce "Billy Lee" sensé être loufoque est un espèce de chef de secte raté, dont les revendications sont écrite complètement à l'arrache et les membres qui le suivent, notamment sa petite amie, sont tout autant déplaisant. Cela est relativement troublant lorsque l'on voit à quel point il fait "intrus" au milieu des autres personnages beaucoup plus plus travaillés, avec un vrai background et une motivation réel et compréhensible.
En conclusion, même si le final et le personnage de Billy Lee viennent un peu gâcher la fête à mes yeux, je n'en ai pas moins passé un très bon moment et je conseillerais ce huit clos à tout ceux qui sont comme moi, fan du genre.