Je me sentis complètement baignée d’une giclée blanche comme de l’écume
Des adolescents sont enlevés pour assouvir les pulsions perverses de quatre notables transalpins.
Ce métrage est assurément impossible à évaluer tant on y voit des images fort peu ragoûtantes telles une femme urinant sur le visage d’un type ou bien une dégustation d’excréments à la petite cuillère ; il transcende la simple note appréciative. En effet, impossible d’être diverti par un spectacle aussi abject, on pourra s’amuser d’un des bourgeois exhibant ses fesses à une assemblée, mais un instant seulement car il se fera ensuite sodomiser affichant un strabisme et un sourire béat. Se farcir Salò ou les 120 journées de Sodome, c’est devenir clairvoyant quant à la monstruosité dont l’être humain est capable. Il montre comment l’homme exonéré de tout impératif à suivre et de toute astreinte morale voit ses barrières être pulvérisées pour se complaire dans sa fange abominable. Il y a une myriade de femmes dénudées, mais il n’y a jamais un soupçon d’érotisme, ce sont de vulgaires biens consommables. Le plus débectant selon moi sont les scènes scatologiques, même si je demeure persuadé que les acteurs se régalaient de savoureux gâteaux au chocolat. Les personnages éminents sont inconsistants : leurs tenues sont risibles et leurs plaisanteries nullement cocasses. Bref, un film dont on ne peut tirer un quelconque plaisir, même voyeuriste, et c’est un paradigme d’art subversif.