Salt est le genre de film qui ne devrait pas sortir au cinéma, qui ne devrait pas être produit et encore moins financé. Malheureusement, ce film a été distribué, produit et financé. Il faut y faire avec.
Avant toute chose, le film est celui qui rejoint ceux qu'on regarde un samedi soir quand on n'a rien envie de faire et rien envie de regarder. On pourrait presque croire qu'on tombe dessus sans savoir comment on peut tomber dessus. Enfin soit.
Quoi qu'il en soit, Evelyne Salt est l'agent secret qu'il faut à tous nos états : surhumaine, déstressée, sure d'elle, intelligente, sexy, secrète, silencieuse, imaginative, sans peur, ... Je m'arrête ici dans ma liste. Ce type de personnes qu'on rencontre dans beaucoup de films devrait exister dans la réalité en essayant toutefois de casser moins de voitures et de rester du côté des gentils.
Pour arriver cela, il vous suffit d'endoctriner quelques enfants (pas plus d'une dizaine) et l'un d'eux au moins arrivera à faire des miracles. Vous les prendrez jeunes et sans famille (ou vous la faites disparaitre). Vous leur inculquez votre plan machiavélique des années auparavant et naturellement, ils arriveront à leurs fins (comme de forcément travailler à la CIA avec un beau poste non-bureaucratique). Soyez en sûr. C'est dit dans le film.
N'oubliez pas de les regrouper des années après quand votre élue a rempli le plan dangereux que vous avez concoctez. Bon, cela peut toujours dégénérer pour vous à la fin.
Salt défie certaines lois de la physique à moins que certains êtres humains puissent devenir des surhommes. Sauter d'un camion à un autre comme si vous mangiez un oeuf sur le plat, créer un lance-roquette avec des produits ménagers sans LE manuel de Mac-Gyver ou encore sauter de poutrelle en poutrelle qui forme la cage d'ascenseur, c'est de l'ordre du naturel pour ces surhommes.
N'oublions que les agents des services secrets qui sont également des hommes surentrainés et déterminés (mais moins compétents que leurs amis de la CIA) auront l'ordre de tirer à vue s'il le faut ainsi que de tuer. Mais comme, il faut faire un film de plus d'une heure trente et que celui-ci ne peut pas se terminer au bout de 30 minutes sans héroïne, il faut bien forcer les agents à ne pas tirer même si la fugitive s'enfuit et a été averti abondamment qu'elle doit s'arrêter. Cela ne colle pas avec l'information que l'on a dans nos média. Mais soit.
La pincée de sel de trop c'est le coup de vouloir tuer deux présidents. Oui, vous avez bien lu : deux présidents. La Russie et les États-Unis verront leur chef d'état respectif être la cible de Salt.
Enfin, vous comprendrez aisément que ce film n'est pas un chef d'oeuvre ni même un film dont on se souviendra. En lisant les nombreuses critiques, vous aurez compris le film dans les moindres détails et gagné du temps en ne regardant pas l'entièreté des images.