Saltburn
6.2
Saltburn

Film de Emerald Fennell (2023)

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1) Personnages : 1,5/5

Les personnages sont volontairement écrits de façon caricaturale. Cela fonctionne très bien pour les personnages secondaires portés par un bon casting d'acteurs (Rosamund Pike et Richard Grant) : les parents "Posh" de Félix, notamment, avec cette attitude typiquement anglaise consistant à écarter toute forme de sensiblerie et de verbalisation de l'affect. La jeune soeur torturée rappelle Effy dans Skins ou certaines soeurs dans Virgin Suicide. C'est en revanche un peu dommage pour le duo principal d'acteurs : la première partie du film ne laisse d'autre choix que de tomber sous le charme de Félix (Jacob Elordi) qu'on finit par détester. Un entre-deux plus subtil m'aurait plu !


2) Émotions / sensations : 4,5/5

Plus que de l'émotion, c'est un film à sensations. Certaines scènes trash / faussement gores détonnent avec la pudeur habituelle du cinéma américain : l'évier de la baignoire, la rencontre nocturne entre Ollie et la soeur, l'étonnant recueillement au cimetière...


Les scènes de gêne sociale n'épargnent rien non plus au spectateur. Des frissons à la manière d'une craie blanche qui grince sur un tableau noir : il est dur ne de pas détourner le regard... mais on en redemande !


3) Scénario / dialogue : 2/5

Quelques bonnes répliques, notamment de la part d'Oliver qui a inhabituellement de la répartie pour un personnage de "nerd" - et cela fonctionne très bien ! - et de la mère de Félix. Les flash-backs de la fin n'étaient toutefois pas nécessaires, le spectateur a déjà tout compris du stratagème de ce anti-héros psychotique. Un peu dommage : la dernière scène devenue virale sur TikTok semble avoir été tournée sur une autre musique que celle du montage final : "Murder on the Dance Floor". L'acteur ne semble donc pas en rythme, j'espérais une scène plus punchy.


4) Humour / Auto-dérision : 2/5

<3 sur Rosamun Pike (la mère) + quelques scènes de sexe grotesques et visuellement très réussies

5) Thème et propos : 1/5 pour le traitement du désir, du fantasme, de la tension érotique notamment entre quatre adolescents dont trois jeunes éphèbes en plein power trip.

judith_l
6
Écrit par

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le 8 janv. 2024

Critique lue 11 fois

judith_l

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