Découverte de Sergio Sollima qui a fait ses armes dans le western-spaghetti. Si Colorado est l'oeuvre la plus reconnue du cinéaste, ancien journaliste et critique cinéma, Saludos, Hombre (ou plutôt Corri Uomo Corri dans son titre orignal) est un film qui vaut franchement la peine que l'on s'y attarde.
Western de style zapata dont l'action se déroule dans le Mexique en pleine révolution face au gouvernement, la manière de faire ne déroge pas aux règles de faire du genre. Plan d'ensemble gigantesque en entrant, découverte du héros principal, voyou de son état mais doté d'une morale sans faille, duels au pistolet, la femme au second plan mais qui a son importance dans l'histoire et d'autres petites choses encore. Bref, sur la forme ou dans le déroulement de l'histoire, il n'y a rien de plus classique. Le final se montre même relativement banal et c'est sur ce moment que j'ai un peu lâché le film qui m'avait assez bien emballé auparavant.
Deux raisons viennent expliquer l'intérêt que l'on peut porter à ce film. D'une part, il y a un nombre de personnages assez nombreux pour lesquels le cinéaste aime s'attarder et montrer les péripéties. Tous sont liés car ils sont à la quête du même but, à savoir retrouver l'or caché par l'opposant politique. Mais en fait, tous les "bons" personnages vont se révéler avoir une morale d'honneur. Et puis en fait, Sallima profite de ce petit nombre pour insuffler du rythme à son oeuvre grâce aux différentes péripéties.
Le second point est l'humour. Je ne pense pas avoir vu un western-spaghetti aussi drôle, jouant sur la carte d'un personnage principal extrêmement cabotin et où les situations drôles s'enchainent pas mal. Personnellement, j'ai trouvé Tomas Milián parfait dans ce rôle. Il vaut franchement la peine de le voir car quelques situations sont bien drôles et donnent le sourire. Le personnage de Milián est travaillé comme étant un voyou, voleur, profiteur, mais qui se révèle assez vite avoir une morale, prendre position pour la révolution et montrer aussi un peu de "filouterie" bien placée.
Ces qualités, en plus de la réalisation de Sollima qui apporte donc le rythme et les duels assez bien filmés, donnent donc de bonnes raisons qu'on s'attarde à ce film, sortant un peu des sentiers battus de la sorte.
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