Guy Lefranc est un cinéaste étrange tant sa filmographie va du très beau film ("Une histoire d'amour") à la profonde nullité comme ici. En fait on a plutôt à faire à un honnête artisan que l'activité a conduit à commettre le meilleurs (enfin ses deux premiers films surtout) comme le pire.
Ici c'est donc une sombre histoire de cocufiage. Fernand Raynaud, qui se croit au cabaret trompe sa femmes avec celle de Roger Carel ce qui l'amène à un tas de mésaventures où il croise Pierre Tornade, Jean Le Poulain, Max Montavon, Jacques Préboist, France Rumilly, Francis Blanche, mais surtout en guise de coéquipier Darry Cowl qui sauve le film de la nullité absolue. Dès qu'il arrive, on se marre.
Malgré des moyens financiers certains, la mise en scène est inexistante, les gags ne fonctionnent pas, Cowl amorti un peu la lourdeur du jeu de Raynaud (qui perd son génie comique dès qu'il s'éloigne de la scène) mais ça ne suffit pas à rattraper la médiocrité de cette bouffonnerie.
La femme de Fernand nommée Berthe, c'est Rosy Varte. Le temps d'une scène elle joue une caricature de Niki de Saint Phalle assez grossière. Elle dit qu'elle se met à la peinture et elle tire au fusil sur des ballons de baudruche pleins de peintures pour tâcher des toiles (haha). On a aussi droit à une espèce d'apparition moqueuse d'un faux Dali.
Le mépris de ce genre de cinéma pour les intellectuels cacherait-il un léger complexe d'infériorité ?