C’est en cherchant un film à aller voir avec ma fille de six ans que j’ai découvert la sortie de « Samourai Academy ». La bande-annonce était rythmée et proposait un mélange d’action et d’humour sur un fond de jolies valeurs défendues. Il semblait s’agir d’un lointain cousin de « Kung Fu Panda ».
L’histoire se construit autour d’un binôme à la relation classique. Hank est un chien enthousiaste dont le rêve est de devenir samouraï. Le souci est que cette fonction est réservée aux chats et que les membres de sa race sont bien mail accueillis dans ces contrées. Mais Hank croie en son rêve et trouve Jimbo, gros matou grognon un maître pour parfaire sa formation. Est-il besoin de préciser que l’association de ces deux loustics ne va pas être un long fleuve tranquille ?
Le film nous plonge dans un univers asiatique utilisant les codes du film de samouraï. On retrouve le superbe palais habité par le grand méchant et le village modeste occupés par les gentils. L’univers est très vite familier et sympathique. En effet, le potentiel du genre pour offrir de l’action, de l’humour et de l’émotion est évident. Par contre, la recette a souvent été cuisinée et les résultats se sont avérés inégaux d’un film à l’autre. Je croise les doigts pour que « Samouraï Academy » offre un résultat délicieux et divertissant.
L’enjeu est simple. Ika Chu vit dans un palais. Il dirige son petit monde de manière assez tyrannique. Son principal souci est qu’un village lui gâche la vue et freine ainsi la perfection des lieux qu’il habite. Le problème pour les villageois est qu’ils ont été abandonnés par le samouraï chargé de les protéger. Suite à une succession d’événements et de décisions, tous leurs espoirs se trouvent dans les mains d’un chien, ennemi honni, plein de bonne volonté qui rêve d’être samouraï mais qui a besoin d’une petite formation…
Côté rythme, le film ne souffre d’aucun temps mort. Au contraire ! Les événements s’enchainent à une fréquence soutenue. C’est positif dans ce sens car l’intrigue ne cesse jamais d’avancer et les rebondissements, prévisibles ou pas, se succèdent sans arrêt. Néanmoins, offrir quelques moments plus calmes aurait pu développer davantage les personnages et de jouer davantage sur la fibre émotionnelle. Cela aurait également mettre davantage en valeur les moments de bataille importants et spectaculaires.
Côté humour, on est dans le classique. Les ficelles sont visibles mais la bonne ambiance générale fait qu’on se laisse prendre avec le sourire. Les différents protagonistes entrent dans les archétypes du genre et incarnent correctement leur rôle dans la trame générale. De nombreuses répliques cherchent à se moquer des excès de notre société actuelle. Cela manque parfois de subtilité mais cela divertit sans grande difficulté.
Pour conclure, « Samourai Academy » propose un divertissement agréable et familial. Les personnages sont attachants, l’histoire est pleine de rebondissements et notre attention est en permanence relancée. Bref, sans marquer l’histoire du septième art, ce film répond pleinement aux attentes et ravira petits et grands…