"Personne n'en a rien à foutre, de cette putain de caverne !"

C'est pas moi qui l'ai dis, c'est dans le film...

Sanctum est une très légère déception. J'avais vu la BA, le pitch de départ, puis j'ai vu les critiques un peu assassines, mais j'ai tenté de rester positif... Quand je dis que ce film est une très légère déception, c’est parce qu'au final, je m'y attendais un peu, à être déçu, mais quand même, là...

alors pour rappel : Josh est un ado dont le père, spéléologue de renom, l'a forcé à suivre la même voie que lui, alors qu'il n('en a bien entendu rien à foutre des grottes et des souterrains. Et un jour, il est appelé par son père pour participer, à son grand dam, à une expédition visant à explorer un immense réseau de grottes souterraines. Manque de bol, un cyclone titanesque se déclenche peu après la descente de Josh dans la grotte. Petit à petit, (mais très rapidement !), les cavernes sont inondées, Josh, son père et plusieurs survivants sont obligés de chercher une sortie en explorant les voies encore sèches, cette formidable aventure sera d'ailleurs l'occasion pour Josh de renouer avec son père qu'il méjuge de prime abord.

Alors, premier problème, et qui semble assez évident si vous avez vu ne serait-ce que 3 films americains dans toute votre vie : Cette putain de relation Père-Fils qui me casse les c%°@lles !!! Je veux dire, ce genre de schéma, on l'a vu 100 fois dans des milliards de films, sauf qu’ici ils réussissent l'exploit quasi-olympique de rendre ça encore plus niais que d'habitude ! Putain, même Spielberg il oserait pas nous sortir une histoire de famille aussi naze et convenue que ça ! Ça va bien évidemment se faire à coup de "J'te déteste parce que t’étais jamais à la maison et quand tu reviens, tu m'impose mon destin !", de "Regarde, mon fils, ce que c'est qu’être un homme", ou encore de "Papa, je me rends compte qu'en fait, je t'aime, et que t'es pas aussi connard que je l('aurait cru...". D'ailleurs à ce titre, les autres persos ne servent à rien, si ce n'est faire avancer la relation entre le père et le fils, puisque chaque perso secondaire fera soit une action complétement conne qui poussera le père à prendre une décision difficile pour enseigner des "valeurs" à son fils, soit raconter des anecdotes sur le père en rappelant combien il est trop cool, et balèze, et tout ça,...
Franchement,n je veux bien que ce soit un film catastrophe, mais même dans 2012 ils avaient pas osé nous sortir des niaiseries pareilles...

Autre problème, la sur-exposition des décors. Et là tu te dis peut-être "Gné ?!", donc à ce moment là, je vais t'expliquer : Dans un film, on emploie souvent des sources de lumières artificielles pour éclairer des décors ou des persos, ça peut être employé pour faire ressentir au spectateur l'ambiance d'une scène, montrer des éléments importants, créer des effets sur un personnage pour que le spectateur ressente une émotion vis-à-vis de lui, bref, quand l’éclairage est bien utilisé, on peut en faire à peu près tout ce qu'on veut... Et dans ce film ils en ont fait n'importe quoi !
98% des scenes qui se passent dans la grotte (c'est à dire 90% du film), une grotte qui, je le rappelle, est souterraine, donc normalement dans les ténèbres les plus noires qu'on puisse jamais trouver sur Terre; 98 % de ces scènes, disais-je, sont sur-exposées ! Elles sont 100 fois trop éclairées, c'est limite si les persos sont pas en extérieur, en fait... Le principe même d'une grotte, dans un film, c'est qu'on s'y sente prisonnier, oppressé, qu'il y ai un vrai sentiment de claustrophobie qui se crée, en plus comme les persos sont dans une situation de survie extrême, plonger les scenes dans le noir quasi total mais seulement éclairées par les lampes des persos, donc faible source de lumière, ça aurait été plutôt cool (#TheDescent), mais ici, les scenes sont beaucoup trop éclairées, je n'ai ressenti aucune vraie tension lors des scenes dans la grotte... Y'a notamment une scène à la fin, que j'avais trouvée plutôt cool dans la BA, où le héros explore les cavernes inondées en se rechargeant régulièrement en oxygène dans les petites poches d'air qui se sont formées sur le plafond, sur le papier, donc, c'est plutôt sympa, mais le mec s’éclaire avec une putain de LED qui sort de son collier, et pourtant, ça l’éclaire comme un projecteur sur un chantier ! Oppression, claustrophobie, angoisse ? Hum, je ne connais pas ces pokémons.

Ah oui, et pour couronner le tout, des acteurs pourris, des dialogues sans saveur (remarque, avec des persos aussi inconsistants...), l'insupportable cliché du "on commence à 5, mais en fin de film, y'en a plus qu'un", le rythme à la ramasse (35 minutes de films avant l’élément perturbateur...), des effets numériques au rabais et des scenes symboliques d'un ridicule sans nom (le trou dans le plafond de la grotte laissant entrer la lumière qui enveloppe un vieux char d'assaut... sérieux ?)...

Sanctum est donc un mauvais film, à bien des égards, c'est tout...