Rick Avery est un monstre en cascades à Hollywood (cf références sur https://www.senscritique.com/film/the_specialist/critique/264159553), l'un des meilleurs.
Et l'un des pires sabordeurs de bons actioners potentiels quand il prend le poste de réalisateur. Sans alternative/Deadly takeover est en effet un beau gâchis car au regard de l'action généreuse, du nombre de décors et véhicules détruits et autres cascades souterraines et aériennes, il y avait plus de budget que d'habitude pour une production Nu image.
Un beau gâchis surtout niveau réalisation (bien moisie) et direction d'acteurs (y en a pas) car quand on a à disposition le charisme de Ron Silver et le niveau d'arts martiaux de Jeff Speakman, on les respecte à défaut de les sublimer. Si bidons inflammables et scientifiques explosent bien à la pelle, le rythme comme le ton tantôt tragique, tantôt parodique sont en courant alternatif.
Le calvaire lui en courant continu sera long pour 1h28. Répliques pourries, montage grossier, second degré raté, intrigue inepte, gunfights poussifs, vilains fatigants de connerie, scènes intimistes au-delà du risible... mêmes les katas punchy de Maître Jeff et le décolleté- ici frileux- de la belle Rochelle Swanson sonnent creux.
En mode Hans Gruber aigri, Ron Silver fait le job avec les dialogues qu'on lui donne. Donc à des galaxies de ses performances dans Wise guy (https://www.senscritique.com/serie/un_flic_dans_la_mafia/critique/266632607), Le Mystère von Bülow ou encore Blue Steel de Bigelow. Ses sbires surjouent la cruauté sans que leur crédibilité de pro-terroriste inspire une once de respect et on passe d'un stock-shot du Pentagone à un site factice de Tel-Aviv.
Soit du 1er au plan final, un Die Hard version virus toxique tellement mal resucé qu'on a honte à regarder même quand on est seul.