Idiot, mais riche
Je comprends maintenant, après avoir découvert ce film, pourquoi sans filtre a obtenu la Palme d'Or. C'est tout simplement le talent d'un réalisateur suédois, Ruben Östlund, qui réussit la...
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le 17 oct. 2022
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« The Square » était une claque visuelle et morale, qui frappait très fort et distillait un immense malaise. Ruben Östlund choisi le ton de l’humour corrosif (parfois même potache) pour sa nouvelle satire « Sans filtre ». Si l’on retrouve une mise en scène ultra soignée et également un ton critique très féroce, le reste semble beaucoup plus léger et plus accessible.
Pour autant, cette seconde palme d’or à Cannes ne va pas faire l’unanimité !
Si la majorité des spectateurs pourra apprécier les attaques contre l’ultra libéralisme, les rapports avec l’argent et la beauté, certaines longueurs ainsi que le comique de répétition peuvent donner la nausée (et ça n’est rien de le dire).
En revanche, certains passages sont carrément cinglés, telle une partie de touché coulé jouée à la grenade qui va laisser des traces et ne pas plaire au plus grand nombre !
Le film fait mouche sur les rapports hommes femmes, les classes sociales biaisées par l’argent et sur le ridicule du milieu de la mode. Au royaume de l'argent roi, les nouveaux et les anciens riches sont rejoint par les influenceurs (qui utilisent de nombreux filtres pour les photos publiées sur les réseaux sociaux). Ce « beau monde » gravite autour du business et de ce qu’il peut acheter, la beauté étant une valeur précieuse.
Il y a quelques dialogues collectors, des passages d’anthologie et une inversion des rapports très savoureuse. Malheureusement, la fin laisse un peu… sur sa faim.
Créée
le 28 sept. 2022
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