Thriller d'action hitchcockien de premier ordre, Sans identité met en scène l'invincible Liam Neeson dans le rôle d'un éminent docteur qui, après un accident de voiture, se retrouve à moitié-amnésique et découvre qu'il n'est peut-être pas celui qu'il prétend être. Amnésie, machination ou conspiration ? La réponse se trouve à la fin de ce long-métrage pas très original, un petit peu prévisible mais terriblement efficace.
Réalisé par l'hétéroclite Jaume Collet-Serra qui, après le gorissime La Maison de cire et le thriller ennuyeux Esther, le film suit un rythme trépidant où l'on colle aux basques de notre héros interprété par un Neeson comme d'habitude habité. Le long-métrage prend son temps pour installer une ambiance tour à tour inquiétante, paranoïaque puis complètement décomplexée dans sa dernière partie, le film devenant un film d'action conventionnel mais plutôt bien foutu. Aux côtés de Liam Neeson, nous retrouvons la belle et convaincante Diane Kruger qui regoûte au thriller réaliste après notre Pour elle national, l'excellent Bruno Ganz, la magnifique January Jones et le vétéran Frank Langella dans une courte apparition remarquée.
De rencontres fortuites en révélations glaçantes, notre héros malgré lui va petit à petit apprendre la vérité sur son identité et nous entrainer dans une tourmente infernale dans les rues de Berlin. Courses-poursuites en voitures improvisées, combats rapprochés humains, tueurs sanguinaires et alliés de fortune se bousculent donc autour d'un scénario malin, pas très original en soi, mais diablement attractif. Du peu que l'on ai vu des thrillers sur les mêmes thèmes (troubles de l'identité, etc), on devinera aisément les révélations construites autour d'un twist-ending sympathique et logique mais qui manque en revanche sévèrement d'originalité. Dans tous les cas, Sans identité est un rafraichissant thriller effectivement influencé par la trilogie Jason Bourne mais aussi par les récents films d'action européens de la dernière décennie.