De Andrew Haigh je n’avais pas du tout aimé Week-end (mais à revoir) et beaucoup aimé 45 ans et la série Looking. Peu d’attente pour celui-ci donc, malgré les très bons retours du bouche à oreille. D’entrée une ambiance particulière s’installe et j’ai tout de suite été séduit. J’apprécie également beaucoup Andrew Scott. Il est formidable ici, aussi touchant qu’émouvant. A ses côtés Paul Mescal (découvert dans le très ennuyeux After sun) assure aussi. Dans le rôle des parents on retrouve Claire Foy et Jamie Bell, impeccables tous les deux aussi. Je me suis attaché aux personnages immédiatement. La mise en scène et l’écriture tout en émotion et en subtilité de Haigh nous offre un des films les plus mélancoliques et tristes vu depuis très longtemps. Et ne parlons pas du dénouement (sur The power of love), déchirant au possible, qui m’a littéralement scotché au siège et fait exploser le cœur. Voilà donc sans doute déjà l’un des plus beaux et plus puissants films de l’année, une histoire d’amour envoutante et tragique, tout autant qu’un deuil impossible, dont on ressort totalement bouleversé. Des jours et des jours après il me hante encore. Chef d’œuvre.