Taxi Driver
Très jolie surprise que cette longue virée en taxi dans le Paris d'après-guerre, à la suite d'une jeune passagère candide et démunie, à la recherche de son compagnon. Ce mince fil narratif en forme...
Par
le 21 avr. 2021
9 j'aime
3
Jean-Paul Le Chanois a été une des cibles privilégiées de la Nouvelle vague et Sans Laisser d’Adresse est typiquement le genre de films qui devait donner des boutons aux tenant de la « modernité cinématographique » : une intrigue simple, un cinéma populaire et bon enfant, de l’humanisme, de la bonhomie, de l’empathie, du bon sentiment….
Le Chanois était un metteur en scène généreux dont l'humanisme, le philanthropisme et les préoccupations sociales ne peuvent être remis en cause. Sans Laisser d'Adresse, c'est ça: amour pour l'être humain, sympathie pour les faibles.
Tous les ingrédients d’un cinéma classique, mais vivant, bien interprété et très agréable.
Un chauffeur de taxi prend en charge à la gare de Lyon, une jeune provinciale venue à Paris retrouver le père de son enfant. Le temps d’une nuit, ils vont se lancer à la recherche de l’homme, au fil de différentes adresses à travers Paris.
Le scénario est simplissime. Il tient davantage de prétexte à une déambulation dans un Paris d'après-guerre pas encore ravalé et à la visite de lieux, grouillants de vie, d’humanité, de copinage et d’entraide.
Garage de taxis, salle d’attente de dentiste, hall de gare, club de jazz, salle de rédaction d’un grand journal, meeting syndicaliste à la Mutualité, maternité… le duo sillonne Paris et de lieu en lieu croise une galerie d’anecdotes et de personnages authentiques, incarnés par des acteurs soit déjà célèbres, soit qui le deviendront.
Dans cette farandole qui alterne la comédie et le dramatique, on s’amuse à reconnaitre Pierre Mondy, Julien Carette, Gérard Oury, France Roche, Simone Signoret dans une apparition silhouette éclair, Michel Piccoli, Juliette Gréco dans son rôle de chanteuse de club, Louis de Funès.
La caméra est alerte, les dialogues vifs et pétillants, les acteurs épatants. Le film est à l’image de cette période d’après-guerre, pleine d'optimisme. On se laisse entrainer avec plaisir dans cette virée nostalgique dans Paris et dans cette ronde de fraternité, de solidarité bon-enfant un peu naïve, mais qui fait du bien.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes FEEL GOOD MOVIES, B. Tavernier Voyage(s) à travers le cinéma français. Le film et la série et Petites pépites négligées du cinéma français
Créée
le 1 mars 2021
Critique lue 199 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Sans laisser d'adresse
Très jolie surprise que cette longue virée en taxi dans le Paris d'après-guerre, à la suite d'une jeune passagère candide et démunie, à la recherche de son compagnon. Ce mince fil narratif en forme...
Par
le 21 avr. 2021
9 j'aime
3
Le fil conducteur, à savoir un brave chauffeur de taxi parisien qui va aider une jeune provinciale naïve à rechercher son amant à travers toute la ville, est surtout ici un prétexte pour nous balader...
Par
le 19 nov. 2014
7 j'aime
2
Une jeune Provinciale monte à Paris, comme on disait alors, afin de retrouver son amant et lui présenter l'enfant qu'elle a eu. Elle va faire appel à un chauffeur de taxi un peu bougon, mais au grand...
Par
le 29 sept. 2022
4 j'aime
Du même critique
Cinq ans après avoir reçu l’Ours d’argent à la Berlinale pour Benni, où elle traçait le portrait d’une fillette colérique, négligée et violente, ballottée d’un foyer d’accueil à l’autre, la...
Par
le 6 oct. 2024
11 j'aime
Le dernier film marseillais de Guédiguian, « Gloria Mundi », dressait en 2019 un constat amer, désespéré et totalement déprimant sur la société libérale, gagnée par le repli sur soi. Le cinéaste y...
Par
le 18 nov. 2023
10 j'aime
3
Film indépendant dans son expression la plus authentique et ce que le genre offre de meilleur : quelques milliers de dollars, beaucoup d'énergie et d’amour du cinéma, tourné avec une petite équipe,...
Par
le 14 juil. 2021
10 j'aime