Sans pitié
6.2
Sans pitié

Film de Alberto Lattuada (1948)

Dans la lignée du bandit tourné deux ans plus tôt, Lattuada mélange le film noir et le néo-réalisme, reprenant par exemple le militaire afro-américain de Païsa. C'est un cran en deçà du premier cité à cause d'un manque de rythme et de nervosité ainsi que certaines touches trop cinématographiques pour correspondre aux intentions de départ tel Carla Del Poggio toujours trop bien maquillée et coiffée, le fait que tous les soldats US parlent un italien sans encombre ou le méchant dont le style vestimentaire en fait un stéréotypes sur pied.
Pour autant le scénario est riche et les éléments néo-réalistes sont bien intégrés au récit et à la mise en scène : la contrebande sur les docks, les squats dans les immeubles à moitié détruits, les camps de détentions pour les GI's, la prostitution, les espoirs d'échapper à la misère en épousant un américain ainsi que le racisme qui, s'il n'est pas directement évoqué, se ressent clairement.
La relation entre les deux héros est suffisamment touchante et bien structurée pour qu'on croit à cette histoire même si l’interprétation manque d'unité. On se doute de la conclusion mais ça n'empêche pas de s'émouvoir de la conclusion qui ne manque pas de lyrisme.


PS : on retrouve au scénario Fellini (également réalisateur de seconde équipe), Giulietta Masina dans son premier rôle et Nino Rota à musique.

anthonyplu
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le 19 mars 2019

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