Rob Reiner signe ici un film drôle et touchant sur la mort et le désir de vouloir vivre encore. Un long-métrage qui repose malheureusement trop sur ses deux acteurs fétiches.
Il vaut mieux le dire sans détour, mais Sans plus attendre n'a rien d'original, même si son écriture simplette permet de mettre en avant de belles idées. Non vraiment le film offre surtout au public le plaisir de retrouver deux acteurs qui ont largement contribué au monde du cinéma. D'un côté Morgan Freeman, l'acteur caméléon que l'on a vu dans plein de registres différents, et de l'autre l'immense Jack Nicholson plus habitué aux drames, aux comédies et aux thrillers. Tous deux forment un duo détonnant, sympathique et touchant. Aussi diamétralement opposés qu'ils sont proches. L'un est un milliardaire et l'autre un humble mécanicien, tous deux sont sur le même pied d'égalité dès lors que leurs cancers les condamnent à vivre leurs derniers instants.
Sans plus attendre est un film bateau, voir balourd, il regorge de bons sentiments et ne se cache pas de vouloir faire la morale. Comme il faut profiter de la vie tant qu'il en est encore temps. C'est du déjà-vu sur bon nombres de points. Mais en revanche les deux acteurs sont formidables et se donnent corps et âmes dans ces deux rôles. Le vrai plaisir du film est ici, et aussi dans les répliques que les deux hommes se lancent. On rit souvent mais on peine parfois à être ému tant le film nous force à ressentir telle chose à tel moment.
Malgré tout il réside en ce film un beau message sur la mort, porté par deux acteurs excellents. Malheureusement cela ne suffit pas.