On suit ici la fin de vie de 2 personnages que tout oppose, mais qui, par la force des choses, vont construire une improbable amitié et s'enrichir mutuellement de leurs différences. Interprétés par 2 acteurs légendaires, eux-mêmes dirigés par un cinéaste réputé et expérimenté, on pouvait s'attendre à un résultat des plus dignes d'intérêt. Hélas, on n'a droit qu'au service minimum pour ce petit film, bien trop aseptisé et prévisible pour provoquer chez le spectateur les émotions qu'il souhaite lui faire ressentir.
Les clichés habituels du Hollywood à tendance tire-larmes s'enchaînent sans aucun complexe, les situations sont terriblement convenues : on ressent un manque flagrant d'inspiration et de créativité de la part de Rob Reiner. On en vient à se demander comment un tel script a pu recevoir l'aval des parties prenantes du film, tant il semble bien mieux calibré pour un téléfilm du dimanche après-midi sur une chaîne de la TNT que pour le grand écran.
Sans plus Attendre se déroule ainsi mécaniquement, se contentant d'aligner des banalités cinématographiques sans jamais prendre de réelle initiative. Seule l'humanité débordante de Freeman parvient à donner un peu d'âme à cette oeuvre dont le propos pourrait être vulgarisé en "avoir des amis et une famille, c'est mieux que d'être riche". Pas de quoi bouleverser notre vision de la vie, donc.