"Franchement, a-t-on rien enseigné de plus stupide aux gens que de ne pas regarder la caméra ?"
J'aurais aimé écrire une longue critique louant les qualités remarquables de Sans Soleil.
J'aurais aimé pouvoir dire de belles choses sur lui, tellement j'en aurais à dire.
J'aurais aimé pourvoir faire ça.
Mais je ne le peux pas.
Sans soleil n'est pas un film qui se regarde, mais qui se vit. C'est un grand choc visuel, je n'aurais jamais cru que des images de télé puissent être aussi belles. C'est un long poème émaillé de sublimes phrases, il faut voir la narratrice parler de Pacman, c'est juste incroyable ce que Marker dit de ce simple jeu que tout le monde connaît. Sans oublier bien sûr le récit d'un film projeté et jamais réalisé, qui donne son nom à celui-ci. C'est quelque chose.
Je crois que ce film m'a marqué, et qu'il me marquera profondément. Marker est un pur génie, un poète magistral, un grand plasticien.