Réalisé en 1969 par un certain Al Adamson, un inconnu qui a réalisé quand même 17 films. Son plus connus est certainement Black Samouraï (1977) avec Jim Kelly.
Quelques films de Blaxploitation ou quelques films gothiques. Le personnage est un habitué de la série B voir Z.
Satan’s Sadists est son premier film de Bikers mais il en réalisera un autre en 1970, Hell’s Bloody Devils.
Dans la vague des films Bikerploitation qui a déferlée au milieu des années 60, c’est le film parfait pour comprendre le style. A cette époque les USA connaissent l’émergence d’une contre-culture donnant notamment naissance aux hippies et aux Hell’s angels.
Le groupe de rebelles que l’on suit dans le film sont un Gloubi-boulga de ça.
Sorti la même année qu’un certain Easy Rider, ici, on va clairement vers la série B. On nous montre une troupe de motards violents et sans pitié. Le jeu des acteurs est amateur et over the Top. Il surgit du film une jouissance bizarre à voir ses clichés sur pattes brutaliser de pauvres et bons américains moyens.
Les décors sont naturels, tournés dans le désert, avec des motos, pas la meilleure idée. Selon la légende quelques plans auraient été shootés autour du ranch dans lequel habitait un certain Charles Manson à l’époque. Dur à savoir, on ne voit ni ranch, ni petits barbus hippies, seulement du sable et des cailloux.
Au casting un Russ Tamblyn cabotinant comme jamais qui voulait surement casser sa bonne image obtenue grâce au West Side Story de Robert Wise. S’opposant ici à un Gary Ken (Heels angels on wheels, l’ouragan de la vengeance, Psych-Out), ici jouant un male alpha vétéran de la guerre du Vietnam devant ici protéger une donzelle complètement amorphe et inutile.
Comme je vous disais, on passe un bon moment, toujours en équilibre entre la série B et le Nanars, Satan’s Sadist nous en offrent pour notre argent. Discours antisociales, exécutions, viols, poursuites en motos, méthodes de survie dans le désert, trahison, suicide, partouze sur fond de LSD, bagarres, Al Adamson veut bien nous faire comprendre que la drogue et la violence, c’est pas bien ! On pourrait même arriver à se blesser !
Qualité indiscutable par contre, c’est la Bande son du film, composée en grande partie par Harley Fletcher. Dur à trouver dans son intégralité, il existe un vinyle sortie la même année que celle du film. Bande-son psychédélique correspondant parfaitement à l’ambiance du film, c’est un des plus gros atouts de ce Satan’s Sadist.
Pour ma part, je garde pour ce film, une place tout prêt de mon cœur de rebelle.