Ah, ça me manquait de mettre la note minimum ! Je ne vois pas souvent de vraiment mauvais films, et c’est presque rassurant de me rappeler qu’on peut tout faire aussi mal, qu’il s’agisse de personnages grossièrement écrits traversant des situations entassées sans queue ni tête, ou de plans minimalistes dont on voit toutes les coutures quand il ne s’agit pas simplement d’un patchwork immonde d’inserts récupérés et de plans-contreplans sans cohérence. Souvent la chose tient plus d’un rattrapage-bricolage sur la table de montage que d’un vrai travail de caméra et de photographie.
Même les femmes, dont les personnages sont apparemment juste là pour montrer l’omniprésence du viol, manquent leur libération dans des rôles dégradants - en effet, rien de libérateur là-dedans, mais bien une confirmation pour les honnêtes foyers américains qu’ils ont raison de s’alarmer : la jeunesse est en décadence. Quant à la mention attendue du Viet Nam, elle est de pure forme et nullement engagée, seulement là pour titiller la fibre patriote de son public cible.
Rien n’est laissé à la postérité si ce n’est peut-être le personnage de Firewater, antagoniste mou qui est au moins interprété avec suffisamment de conviction pour arriver à nous faire croire qu’un minimum de recherche à été faite avant de diaboliser les Hell’s Angels de manière aussi bâclée que superficielle.