Satria Dewa: Gatotkaca (2022)

Certains pays comme l'Inde, l'Indonésie, l'Italie et d'autres plus ou moins attendus finissent par céder à cette longue tendance étasunienne de films de super-héros en l'adaptant à leurs histoires, contes, et coutumes.

Un public curieux aura pu ainsi découvrir Gundolo, Minnal Murali, Ratham Ranam Roudhiram, Lo chiamavano Jeeg Robot et quelques autres curiosités du genre ...

Là où ses cousins méritent au minimum mention honorable, Gatotkaca est un échec relatif, possiblement trop occidentalisé et pour quelques autres raisons ...

Inspirée d'un personnage de la mythologie hindoue, un guerrier aux pouvoirs magiques, l'histoire mélange Aventure, Drame et Fantasy avec une réussite discutable, maladroite et trop souvent dispersée.

Le montage de son côté est confus et des transitions trop sèches finissent d'alourdir l'ensemble.

Le métrage reste assez sage pour sa grande majorité, émaillé qu'il est de trop de longueurs explicatives. La transformation du héros, elle, se fait attendre jusqu'à sa moitié.

Le propos tourne périodiquement autour de préoccupations et blagues d'adolescent rarement drôles.

Les affrontements et combats sont illisibles, mal découpés et filmés de trop près.

Les intentions sont louables mais (volontairement ?) naïves, les méchants par exemple sont d'une bêtise palpable, empotés et vulnérables, la musique parait datée (dans le genre Evanescence ou Hip Hop 90) ... La séquence animée ou les incrustations des prénoms de certains personnages font le reste ...

Tout ça jusqu'aux dix dernières minutes, un affrontement clownesque, et l'intention probable de créer une franchise ...

Sans être mauvais au point par exemple d'un Black Adam, Gatotkaca n'en reste pas moins largement dispensable.

Présentation ...