Sauvez le tigre par Johannes Roger
Avant de devenir le chantre de la réussite individuelle avec « Rocky » et « Karaté Kid », John G.Avildsen se faisait le peintre de la déprime de l’Américain moyen, déjà dans « Joe » on voyait l’incompréhension d’un père de famille réac face aux mouvements de contre culture de la fin des années 60. Dans « Save the tiger » on suit le blues d’un petit patron dont l’entreprise est au bord de la faillite. Son parcours oscille entre doute, nostalgie et remise en question, avec pour parenthèse enchantée la rencontre charnel avec une jeune hippie. Les deux générations ne dialogue d’ailleurs que de manière physique, pour le reste c’est l’incompréhension totale et mutuelle. Finalement ce personnage qui prend conscience de sa médiocrité et de ses échecs, est parfaitement intemporel. Jack Lemmon lui apporte ce qu’il faut d’humanité, cette belle performance lui valut un Oscar.