De ma courte vie de cinéphile, je ne me souviens pas avoir plus frissonné devant un autre film d'horreur que Saw. L'ayant vu adolescent, j'avais bien flippé et au fil du temps, j'ai développé une affection toute particulière pour ce film tel un syndrome de Stockholm passionnel.
Tout d'abord, on commence sur un concept simple mais extrêmement efficace de huit-clos voyeuriste qui va par la suite se développer en quelque chose de bien plus grand que la pièce dans laquelle les deux protagonistes sont attachés.
Je ne spoilerai pas tellement durant cette critique mais j'aimerais défendre les fans de la première heure de ce film. Ce qu'on entend souvent de ce film c'est :"C'est dégueulasse";"C'est qu'une boucherie de plus";"Ca va pas plus loin que le sang qui gicle"... Permettez moi de vous dire que tous ces commentaires sont aussi vrais que les seins de Pamela Anderson. Croyez-vous vraiment que ces déclarations sont à la hauteur face à mes critiques, chers haters ? Laissez moi vous convaincre de revoir Saw avec tout l'intérêt qu'il mérite.
Saw est un thriller/horreur qui va bien plus loin que tout ce qu'on pourrait imaginer la première fois que l'on voit le premier volet. Ensuite, tels les personnages, on commence à réaliser que la pièce dans laquelle nous sommes est réelle mais que l'on peut entrevoir le monde extérieur via certains procédés que voici.
Tout premièrement, il faut savoir que ce film a pu exister grâce au rêve d'un jeune écrivain/réalisateur qui n'est autre que le Mozart de l'horreur contemporaine, j'ai nommé James Wan. Ce jeune étudiant australien en cinéma a tout d'abord écris et réalisé un court-métrage de 9 minutes en guise de film de fin d'étude et a, par la même occasion, diffusé ce film qui a attiré l'oeil des maisons de productions. Ces dernières lui ont alloué le faible, mais néanmoins correct, budget d'1M2 avec lequel il a du se débrouiller.
Si vous ne voulez pas être spoilés, n'allez pas plus loin et foncez le voir dès maintenant.
Le spectateur et les personnages sont mis a rude épreuve par des mécaniques de communications externes, par un sentiment grandissant d'être épiés et commandés par un fou furieux qui veut vous tuer et finalement de voir la fatalité approcher à pas de géant que l'on ne peut stopper...
Mais là, vous vous dites, "oui mais pleins de films ont toutes ces qualités, mais que nous baragouine cet infâme charlatan ?"... Ce par quoi je vous répondrai qu'il ne sont pas enfermés, ils ne sont pas prisonniers d'un fou et encore moins devant une fatalité inévitable... Ce qu'est et représente John Kramer en réalité, c'est la justice. Il est,en quelques sortes, le cerbère de la porte du paradis qui assoit des personnes devant leurs péchés et leur dit :"Maintenant, choisissez entre la vie et la mort sachant que la vie a le prix de votre rédemption..."
Méditez là dessus et j'espère que votre point de vue sur ce film et/ou cette saga aura été chamboulé. Si c'est le cas (ou pas), je vous invite à aller de toute urgence découvrir ou redécouvrir cette perle couleur sang.
Sur ce, je vous laisse, c'était Edouard. Over.