J'ai un secret. Un secret inavouable que je décide... d'avouer. J'aime la viande ! Non, je déconne (enfin, oui, j'aime la viande mais c'est pas ça mon secret) ! En fait je suis atteind d'une curiosité maladive, obsessionnelle et incontrolable. Cette curiosité me pousse à visionner en toute âme et conscience, les pires daubes, les pires immondices. Je sais très bien dès le départ que ça sera nul mais que voulez-vous, je ne peux me contrôler. "T'es un grand malade" me disent mes amis. Oui, c'est vrai, je suis malade et j'assume. C'est en tout état de cause que je me suis donc posé devant ce sixième "Saw" ("Saucisse" donc), énième volet d'une saga puérille et consternante, allant crescendo dans la nullité qui avait pourtant fait sensation à l'époque d'un premier volet pourtant prometteur. Tentant vainement de raccrocher les wagons avec les opus précédents à grand coups de flashbacks inutiles, "Saw 6" est grosso merdo la copie conforme de ses grands frères, à savoir un spectacle certes imaginatif dans ses mises à mort mais à la complaisance franchement limite, au ton moraliste gerbant, totalement dénué de qualités cinématographiques, chiant comme la mort, monté par un aveugle et, ultime outrage, à peine gore si l'on excepte son prologue effectivement dégueu. Ce n'est pourtant pas ça qui empêchera mon esprit malade de voir le chapitre final, "Saucette".