Saýara est femme de ménage dans un club de sport d’Istanbul. Discrète, voire effacée, en réalité c’est une femme de poigne, entraînée aux arts-martiaux. Elle va devoir se retrousser les manches pour venger la mort de Yonca, sa soeur, violée et tuée par un groupe d’hommes influents…
Can Evrenol n’y va pas par quatre chemins dans sa violence outrancière et ça tombe bien, on était venu pour ça. Avec Saýara (2024), il met en scène deux femmes (deux soeurs) que tout oppose. Yonca, une femme dévergondée et Saýara, plutôt réservée, portant le voile et surtout, habile en sport de combat (elle a été initiée très jeune au sambo, un art-martial que son père (ancien des forces spéciales du Turkménistan) lui a inculqué). Si bien que, lorsque Saýara va vouloir venger la mort de sa soeur (maquillée en suicide), elle ne va pas y aller les mains dans les poches, bien décidée à casser des bouches.
Si le film met un certain temps avant de réellement rentrer dans le vif du sujet, une fois l’action commencée, on en a clairement pour notre argent. Coups de pieds, de poings, de ceinture, de batte de baseball, de casque, de couteau, écrasements facial, enfoncements crânien et j’en passe, les coups pleuvent, les os craquent, la chair part en lambeau et les effusions de sang viennent retapisser les sols et les murs.
On est clairement devant un vigilante movie hardcore et d’une rare violence qui devrait satisfaire les amateurs du genre. Non sans défaut (certains dialogues et interprètes), mais on évitera de trop lui en tenir rigueur devant un tel étalage de violence démesurée (et assez jouissive).
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