Ce film se battait avec "Le Pont de la rivière Kwai" l'année de sa sortie au niv des Oscars...
Qu'en reste-t-il 65 piges plus tard ?
Ben, pas grand chose (A un autre niv, qui se souvient des "Nuits Fauves" clip narcissique qui avait tout raflé après la mort de son créateur, ce qui avait laissé dubitatif le pauvre Marcello aux Césars de l'époque...mais bref).
Je ne vais pas paraphraser la critique de Morrisson qui résume bien le truc. 2H36 pour ces belles couleurs et ces vagues amours stéréotypées me paraissent bcp à cette heure.
On sent le truc arriver, avec Brando, un peu en dessous de son registre habituel, Buck Danny qui par piston de ses (ex)-futurs beaux-parents est muté de la guerre de Corée qui fait rage vers un bureau au Japon. La belle-doche est gluante et arriviste à souhait, j'ai des potes qui ont les mêmes et sa fille, jouet "american 50's way of life" piailleur (l'époque est tjs fantasmée par Trump et ses ouailles).
Je passe sur les caricatures de Japonais, à commencer par l'infortuné Ricardo Montalban qui fait autant acteur de Kabuki que Léa Seydoux compagnon McDonald (ou The Cure qui reprend Abba, pour rester dans le grotesque).
Sinon y'a Dennis Hopper (que j'ai raté), Red Buttons (sans sa voix post-synchro à la Bugs Bunny) et James Garner tout jeune et très bien.
Le coté démonstratif du truc (même pavé de bonnes intentions) fait passer 1900 pour "24H chrono" et ça fait surtout mélo sous-sirkien.
Comme films sur le Japon post-WW2, je préfère largement "Comme un chien enragé" ou "La petite maison de thé" avec Brando jaune et en pleine forme, en plus c'est très drôle genre Obélix et compagnie.
Pour les fans de Marlon, indulgents sur ce coup, et les archéologues des films 50's.