Scaramouche par Northevil
Le film joue son plus gros atout avec l'humour, et il le joue avec beaucoup de maestria. Que la situation soit dangereuse, inquiétante ou encore émotive, il ne manque aucune touche d'humour, amenant quelque fois un petit sourire, quelque fois un sacré éclat de rire (comme avec le plan final par exemple, hilarant). De l'ironie, de l'humour potache ou des piques saillantes, visuellement ou dans les dialogues (la plupart extrêmement savoureux), le rire caractérise brillamment ce récit.
Par contre j'ai personnellement eu beaucoup plus de mal avec Mel Ferrer d'abord, possédant à mon goût le charme d'une huître comme diraient certains, qui n'est pas du tout à la hauteur de son personnage censé être un peu plus effrayant et vil, possédant pourtant un fond finalement plus noble. Il a beaucoup de mal à utiliser de la subtilité ou ne serait-ce qu'un minimum de talent, et ça gâche pas mal LE rôle du méchant dans le film. Granger n'est pas bien meilleur, très drôle dans l'humour, c'est moins intéressant dès lors que l'émotion ou la gravité entre en jeu. Par contre Leigh et Parker sont vraiment excellentes, charmantes de corps et de jeu, possédant toutes les deux une vraie présence, offrant au film un charme et un charisme indéniable, le plus gros de l'humour étant offert grâce à Granger (ce qui fait un bon compromis mine de rien)
Les duels sont vraiment bien chorégraphiés, visuellement impressionnants, même lorsqu'un seul dure plus de 5 minutes on est happé par la force du combat.
L'histoire quant à elle manque de piquant par contre, particulièrement lors de la dernière séquence de révélations, où tout est réglé en quelques minutes sans laisser le temps de réagir, juste histoire d'emballer tout ça une fois que l'on a bien rigoler, c'est un peu dommage quand même.
J'ai donc surtout apprécié la drôlerie qui ressort de ce film, un gros moment de détente, une bonne séance de duels bien chorégraphiés, et deux très charmantes créatures qui éclairent l'écran, malheureusement bien mal accompagnés par des rôles masculins un peu en deçà (surtout Ferrer donc, pas assez de présence) et une histoire ficelée un peu grossièrement. Il faut avouer que ce n'est pas le plus important non plus, et que l'objectif probablement principal a été atteint.