Scarface raconte l’ascension de Tony Camonte un petit malfrat plein d’arrogance et impulsif, à l’époque de la prohibition. Il est un typique « self-made man ». Comme tous ceux qui s’imposent dans le milieu du gangstérisme, il renverse tout le monde les uns après les autres, sans excepté le boss. Il lui prend aussi sa compagne « poppy », à la manière des rois de l’antiquité qui prenaient pour eux le harem des rois qu’ils détrônaient ! Tony obsédé par sa protection installe des volets d’aciers pour se protéger de toute attaque de l’extérieur. Mais le danger vient d’abord de lui-même … et les volets d’aciers n’y peuvent rien …
Cet homme devenu tout puissant provoquera l’enchaînement des événements qui le mèneront à sa fin. Il vit ses derniers instants dans la peur, cédant à la panique, répétant : « je suis tout seul » et suppliant Guarino venu l’arrêter : « donne-moi une chance » lui qui avait refusé les appels à la pitié de tous ceux qu’il avait tués.
Il finit criblé de balles, de façon ironique, sous le panneau publicitaire lumineux « The world is yours ».
La réalisation de ce film a dû faire face à de nombreuses pressions de la censure. Il a dû, entre autres, ajouter en ouverture un texte condamnant le milieu du gangstérisme et insérer un discours moralisateur placé dans la bouche du patron de la presse.
Film de gangster représentatif de l’époque et devenu mythique, je n’ai pas monté davantage ma note car je trouve le jeu d’acteur de Paul Muni qui incarne Tony Camonte, alias Al Capone, très médiocre. Vraiment dommage. Je lui préfère sans aucun doute le remake de Brian de Palma réalisé en 1983 avec l’époustouflante prestation d’Al Pacino.