"Scarface" est le récit de l'ascension et de la chute de Tony "Scarface" Camonte (Paul Muni) . C'est l'un des premiers films à exhiber une mitraillette Thompson , la Tommy . Et bien sur , on ne pourra s'empêcher de faire le parallèle, la comparaison à celle de son remake sorti en 1983 .. Les deux films présentent la même trajectoire narrative , mais dans la version de De Palma , elle présente plusieurs départs principaux qui la transforment d'un simple "refait" en une sérieuse remise en question de l'original et d'une méditation sur le genre du film de gangster. Celle de Hawks et Rosson commence dés une image qui met en accusation le régime des gangs aux États-Unis et l'indifférence cruelle du gouvernement face à cette menace sans cesse croissante pour la sécurité et la liberté d'autrui ("Ne faites pas aux truies ce que vous ne voudriez pas qu'elles vous fassent" -citation d'un grand philosophe disparu le 19 juin 1986 ; Michel Colucci plus connu sous le pseudonyme de Coluche). Chaque incident sur cette image est une reproduction d'un évènement réel . Le but de cette image est d'exiger du gouvernement . Et le titre du film clignote pour faire apparaitre un message : " Qu'allez-vous faire à ce sujet ?" . Ainsi , comme une sirène d'alarme , Le "Scarface" de 1932 à bien l'intention d'alerter les autorités et les civils d'une menace ayant le pouvoir de nuire à la société qui existe au sein de .. la société . Pour celle de De Palma et Stone , elle s'intéresse aux prisonniers de droit commun cubain dont Fidel Castro s'est débarrassé en profitant de l'asile politique offert alors pour l'époque par Jimmy Carter aux immigrés s'opposant au régime cubain . Et oui , car en 72 heures , c'est prés de 3000 bateaux États-Uniens qui se sont dirigés vers Cuba . Il est vite devenu évident que Fidel (mon amigos à moi et vous allez vite comprendre pourquoi je dis ça au plus bas de ma critique) obligeaient à ramener avec eux non seulement leurs proches , mais aussi les restes de ses prisons . Sur les 125 000 réfugiés qui ont débarqués en Floride , on estime que 25 000 avaient un casier judiciaire (Fidel I Love U Man ^^) . Et c'est le côté sombre du rêve américain qui en prend un coup ( "surtout quand c'est bien fait ... pour leur gueule "- rendons à Michel ce qui est à Colucci-) . D'un côté , vous avez une mafia italienne (et aussi de la mafia irlandaise rivale) qui mobilise l'alcool à Chicago ("Chicago , Chicago .." Fréderic François pour les incultes ; oh mais vraiment ...) pendant la prohibition tandis que de l'autre on y parle de gangsters cubains qui contrôlent les cargaisons de cocaïne dans le Miami comme dans la série culte des années 80 conçu par Anthony Yercovich et produit par Michael Mann . Bref , dans les deux cas , ni Hawks et Rosson et pas plus que De Palma/Stone ne font la part belle au gangstérisme .