Y a rien à jacter, on va pas finasser 108 ans sur le pourquoi du comment. 1984, Brian de Palma a trés envie de nous faire tourner un gourdin dans le fondement, on est violemment bousculé avec sa vision du rêve américain aux travers les yeux d'une crapule cubaine arrivé à Miami en 1980. Le gars est un nerveux, il veut le vivre ce foutu rêve, Castro a balancé au voisin yankee la racaille, a ouvert les portes de prisons, Tony Montana va bouffer de la coke à pleine bouche pour obtenir le fric, la femme, la consécration et être le caïd numéro 1. Plus dure sera la chute. De Palma film au plus près de l'horreur, c'est pop, kitsch, disco, bruyant, vulgaire, ca saigne, sa pue, ca sent le vomi et les lignes de coke à pleins nez. Y a 2384 gros mots par phrase, 2348 cadavres et un Al Pacino possédé par son rôle. Ici il est l'antithèse du Michael Corléone des Parrains. Ici il est plus large que la maison blanche. SCARFACE est un chef d'oeuvre que j'ai eu le bonheur de découvrir en salles en 1984. avec LE PARRAIN 2 c'est le seul film que je revois à peu près tous les deux ans depuis l'invention du magnétoscope. Inclassable.