Rouflaquettes contre vents et marrées...

Ah le cinéma british des années 70... Des rouflaquettes par paquet de douze, des mines de buveurs de pintes, Dick Harris et sa nonchalance usuelle, Tony Hopkins doublé par Francis Lax avec sa vilaine tête de Droppy fumant clope sur clope pour éviter de picoler sur le plateau d'une prod honnête, certes, mais peu enthousiasmante. Omar Shariff essaie d'y croire, on devine que derrière l'acceptation du rôle il y a le remboursement d'une multitude de dettes de jeux (notre bonhomme ayant la fâcheuse habitude de se faire essorer dans les casinos du globe), pour le reste c'est au mieux sympathique, Il n'y a rien de complètement dinguo, les persos sont écrits avec des moufles, Dick & Omar trinquent à tour de bras alors qu'ils ont quelques heures pour déminer des bombes planquées dans un gros paquebot par un vilain (doublé par Jean Topard, toujours suave au possible). Le film se regarde gentiment, sans excitation ni aucune raison de s'emballer. C'est proprement gentil, bien fait certes, mais on s'en fout un peu... Je me demande si ce n'est pas le pire d'ailleurs?

Ah oui, Richard Harris qui en a complètement rien à carrer hormis de rejoindre sa loge s'envoyer son Bourbon chéri passe le deux tiers du film à fumer une énorme pipe devant une des bombes à envoyer des punchlines toutes moisies. Bon, je diserte, mais ces manquements au bon sens peut avoir un petit charme... Avec pas mal d'autodérision...