La croisière, ça m'use.

Ca pourrait ressembler à un film catastrophe des 70's, avec 1200 passagers bloqué sur un paquebot piégé et un casting de célébrité, mais en fait, pas tout à fait.

Pourtant les stars étaient bien là : Richard Harris en démineur de luxe accompagné du fidèle David Hemmings, Ian Holm en directeur de la compagnie, Anthony Hopkins à Scotland Yard, Omar Sharif en capitaine de navire, Shirley Knight en quota féminin et surtout l'inénarrable Roy Kinnear en bouffon benny-hillesque (vous vous souvenez de Roy, le Planchet de Richard Lester, l'adipeux suintant de la colline des hommes perdus...).

Malheureusement, on ne sait pas trop pourquoi au lieu du métier hollywoodien attendu devant pareil projet, Richard Lester en rajoute trois couches en mise en scène pseudo-réaliste avec caméra à l'épaule, image sale, cadrages ingrats et tout l'arsenal habituel de ceux qui n'ont pas compris qu'en faisant semblant de refuser ce qu'ils appellent les artifices du cinéma, ils n'en deviennent pas réalistes pour autant, ils rajoutent simplement un artifice supplémentaire et ce au détriment de l'oeil du spectateur.

C'est dommage tout de même d'avoir un peu sacrifié, malgré les beaux efforts de Roy, tout le charme du côté croisière, un de mes péchés mignons, du coup, je reste un peu frustré, heureusement que Richard Harris porte très bien le bonnet marin et la bouffarde, ça compense un peu.