D'après de petites pièces de Courteline en forme de scènes de ménage variées entre époux bourgeois, le réalisateur André Berthomieu met en scène trois sujets qui donnent au film l'apparence du film à sketches.
Introduite par un préambule bien longuet d'images d'actualité de la Belle Epoque et de la présidence Fallières, commentées par un Maurice Biraud pseudo spirituel, la comédie s'annonce médiocre. Elle le sera en effet, suivant une réalisation sans idées et à l'étroit dans ses salons ou chambres à coucher. Tout à ses décors et costumes Belle Epoque, Berthomieu propose une mise en scène d'une grande platitude, particulièrement soporifique dans le deuxième sujet entre François Périer et Marie Daems, duo mal dirigé, jouant mal et sans tempérament comique.
Face à une Sophie Desmarets ironique, seul Bernard Blier s'en sort honorablement, en mari coléreux et vociférant (dont les éclats de voix sont quand même, à la longue, un peu fatigants). Le trio de Funès, Marthe Mercadier -les fameux époux Boulingrin- et Jean Richard conclut anecdotiquement le film.
Ce théatre bourgeois, bien de son époque, est écrit sans grande subtilité, à peine supérieur aux comédies complaisantes d'un Feydeau.