Les films sur le cinéma ne manquent pas : « Les ensorcelés » (« The bad and the beautiful ») (1952) et « Quinze jours ailleurs » (« Two weeks in another town ») (1962) de Vincente Minnelli (1903-1986), « La nuit américaine » (1973) de François Truffaut (1932-1984) pour n’en citer que trois. Celui-ci ("Clap de fin" en français) trouve son originalité, d’une part, en montrant la difficulté pour une réalisatrice de faire connaitre son 1er film et de trouver pour son 2e film, notamment, un producteur et d’autre part, de décrire, vu de l’intérieur, un festival de cinéma, celui de Sarrebruck (Sarre), fondé en 1980 et qui a lieu en janvier ; la ville est jumelée avec Nantes depuis 1965 et le festival, orienté vers les jeunes cinéastes allemands (les films primés sont méconnus et peu distribués en France), porte le nom de Max-Ophüls, cinéaste (1902-1957) né à Sarrebruck, arrivé en France en 1933, naturalisé en 1938 et ayant travaillé aux Etats-Unis entre 1940 et 1950. On y découvre le tournage d’un court métrage par Rebecca Förster (Pina KÜHR), également enseignante à Berlin et dont les parents sont artistes (père musicien et mère comédienne) puis sa venue à la 40e édition du festival de Sarrebruck (2019) en compagnie de ses acteurs pour y présenter son film « Julia I like » et trouver, à l’occasion de « speed-dating » des partenaires (producteurs, scénaristes) pour son prochain film. La concurrence est vive et la partie professionnelle du festival, dominée par des hommes, parfois machos, relève aussi de la comédie où chacun joue un rôle. Outre son aspect documentaire, le film, à travers la vie des acteurs, aborde le désir d’enfant chez Rebecca et son actrice Saskia Chavez (Anne DÜE), la difficulté d’obtenir des rôles avec l’âge chez Robert Baum (Andreas BERG) et comprend une note d’humour avec Ingo Hildebrandt (Daniel ZILLMANN), cinéphile gourmand, toujours prêt à rendre service, vivant de la vente des bougies qu’il fabrique et qui a écrit un scénario.