L'intrigue est mystérieuse à souhait mais l'absence de style et d'inspiration dans la mise en scène en réduit considérablement l'intérêt et en affaiblit le suspense. Pour tout dire, je me suis désintéressé totalement du sort funeste fait au dénommé John Brent, qui cumule, le pauvre, les avanies, et des efforts qu'il engage pour se dépêtrer d'une situation compliquée.
Basil Deaden n'a pas le talent des grands auteurs de films noires. Déjà, les protagonistes apparaissent vite superficiels et l'interprétation passable (Haya Hararreet, moins comédienne qu'accessoire décoratif); le récit policier, dont les multiples rebondissements sont naïvement ponctués de notes musicales redondantes, devient franchement terne alors qu'il prétend dérouter le spectateur par ses fausses pistes.
Et puis vient le dénouement, surprenant sans doute, mais dont la nature nous fait mesurer rétrospectivement les artifices de la mise en scène, la fausseté ou l'incohérence des comportement des personnages. Beaucoup d'effets pour un résultat peu convaincant.