C'est un film comme il y en a peu. Un plaisir de réalisateur un peu ado et de scénariste geek (le terme est laid). Un fantasme de spectateur. Scott Pilgrim est un film jeu-vidéo, un film ludique qui prend le fanboy de jeu vidéo par les tripes et lui montre, non plutôt lui assène des références à sa culture tant aimée.
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ce film. Le montage à cent à l'heure m'a transporté et fait perdre ma notion du temps. Comme dans les meilleurs jeux vidéos, le plaisir est immédiat et rien ne bloque le spectateur. Pas d'entraves, pas de subtilité, aucun sens caché, rien que de ludique et du bonheur.
Des scènes bien lourdes s'enchaînent avec des moments un peu plus intimes, des incrust de mots très hype côtoient des effets spéciaux colorés et toute l'histoire n'est qu'une suite de combats héritée des meilleurs moments de Dragon ball Z, ou de Naruto pour les plus jeunes.
Chacun des combats à d'ailleurs le mérite d'être traité différemment des autres et toujours avec une forme d'humour qui empêche le spectateur de penser à la vraisemblance.
Au théâtre comme au cinéma, la vraisemblance est ce qui permet à une oeuvre d'exister. Avec Scott Pilgrim, cette loi est purement et simplement annihilé...
Alors certes, il faut laisser son cerveau à l'entrée et entrer dans le film comme dans une gigantesque attraction, mais celui qui y va avec assurance et sans jugement ne sera pas déçu.