Entre deux opus de sa trilogie Blood and Ice Cream, le génie Edgar Wright fait une petite pause et se penche sur l'adaptation du comics-book Scott Pilgrim de Bryan Lee O'Malley.
C'est un film très spécial que nous livre ici le cinéaste britannique. On y retrouve bien sûr son style qui lui est propre avec en plus beaucoup d'humour, mais ce n'est pas tout. Ce qui fait sa particularité, c'est d'être raconté à la manière d'un jeu vidéo. L'univers vidéo-ludique est fortement présent du début à la fin. Même le logo Universal dans les toutes premières secondes est représenté en forme de pixels, et le "The End" dans les dernières secondes est détruit par un petit bonhomme comme dans un jeu Street Fighter. C'est une déclaration d'amour aux jeux vidéos que réalise ici Edgar Wright.
Scott Pilgrim, très bien joué par Michael Cera, est un jeune homme qui va un jour rencontrer une fille et en tomber amoureux. Sauf que pour sortir avec elle, il va devoir vaincre ses 7 ex maléfiques. Le récit se présente donc comme une comédie très drôle et très mouvementée. Chaque combat est à la fois impressionnant d'inventivité et possède sa propre spécificité. Par conséquent, le film n'est pas du tout répétitif comme on aurait pu le craindre. Les scènes d'action sont très bien chorégraphiées et parfaitement lisibles.
La qualité du film ne repose cependant pas entièrement sur ces scènes d'affrontement. Son originalité en fait aussi une œuvre à part. Rien qu'avec des onomatopées qui apparaissent et ponctuent tout le récit, et des changements de formats lors de certaines séquences, le réalisateur de Shaun of the Dead rend son long-métrage unique. De plus, Le rythme du film est extrêmement dynamique et file à toute vitesse. Les événements s’enchaînent sans temps mort et toujours de manière très cool et décontractée.
C'est un pur délire visuel et narratif que nous offre ici Edgar Wright. Un divertissement d'une grande originalité et spectaculaire qui rend hommage aux jeux vidéos.