Qu'il est bon de se replonger dans cette œuvre décalée !
Le synopsis tient sur un timbre-post :
Scott Pilgrim tombe amoureux de Ramona Flowers. Pour pouvoir être son
new boyfriend, il doit combattre la ligue de ses ex-maléfiques.
C'est la forme qui retiendra avant tout l'attention avec des références à divers domaines regroupés sous la culture geek : la musique, les jeux vidéos, l'univers de la BD, le tout volontairement exagéré puissance over 9000.
Les codes du teen-movie se retrouvent noyés dans ces 1h52 au rythme effréné! Le petit groupe de musique talentueux de notre protagoniste tente de percer lors d'un concert radio-crochet avec une musique qui envoie clairement du lourd à coup de riffs déchirants. D'un seul coup un personnage apparait. La musique 8bit du jeu video vient contrebalancer la basse sursaturée et on passe d'un univers à un autre sans transition. Ça balance des coups et les onomatopées apparaissent à l'écran accompagnés de jauges de vie. Nous voilà clairement dans les registres des jeux vidéos et de la BD.
L'histoire s'affranchit immédiatement du problème de la liberté consentie de l'incrédulité en plaçant la barre tellement haute qu'on n'a plus à se poser la question. Sans hésitation, Edgar Wright, le réalisateur assume : couleur flashy, superpouvoirs mindfuck, ça place de la réf partout (je comptais en citer quelques-unes mais le spoil serait vraiment dommageable : donc soit tu l'as vu et tu vois de quoi je parle, soit tu ne l'a pas vu et je ne te gâche rien ami lecteur.).
Et puis on alterne, encore et encore :
*Romance teen-movie, Michael Cera en mode tout mimi comme d'hab et
Marie Elisabeth Winstead en mode marginale attractive.
*Groupe de garage qui essaye de se faire sa place face à la pop insipide avec sa petite critique de l'univers du disque
*Baston et story complètement WTF
Si l'univers de Scott Pilgrim tient finalement sur bien peu de choses, c'est l'alchimie et l'enchainement supersonique entre ces scènes qui en font sa richesse.
Ce film, c'est un énorme délire assumé, un pur kiff, un shoot de plaisir de presque 2h.
Tant pis si à la fin, tu n'en ressors aucune matière à cérébraliser puisqu'il n'en reste que des émotions positives.