Okay vous voyez les craintes que vous pouvez avoir sur la débilité du scénario? Son côté prévisible, la faible dose d'horreur, les références trop évidentes au cinéma actuel? Tout est là, vous avez raison!
En fait ce Scream 5 (nommé volontairement Scream tout court avec une pointe d'ironie) pourrait s'apparenter à un Scream 4.2, tant les thèmes évoqués sont récurrents.
Le 4 traitait du reboot, le 5 traite de reboot-sequel façon Halloween. Le rapport entre la nouvelle génération et les protagonistes originaux est donc de nouveau mis sur la table.
Mais, l'industrie ayant eu son lot de rebondissements ces derniers temps, le film ne se prive pas de jouer, par exemple, sur le rapport entre les fans et leur franchise favorite. Et c'est là, comme finalement ses prédécesseurs, que Scream 5 fait ce que la saga fait le mieux sans pour autant la révolutionner. Un commentaire mêta qui fait sourire et surprend sans surprendre.
Et contrairement à un récent redémarrage-suite comme Matrix 4, le film ne se contente pas de bitcher pour ensuite servir de la soupe prétentieuse. ... okay de la soupe, un petit peu quand même car, comme je l'ai plus haut, inutile de vous attendre à de grosses scènes de terreur ou de suspens. Quelques moments bien dosés vous mettront sur vos gardes et quelques meurtres plutôt brutaux vous marqueront la rétine.
Mais le tout reste (trop?) safe et se contente de délivrer ce que le spectateur est venu chercher sans tenter de sortir des sentiers battus.
Juste ce qu'il faut de nouveauté, de nostalgie et de second degré pour contenter tout le monde. Pas étonnant pour un film qui traite des attentes de fans, fait par deux jeunots de l'horreur fans de Wes Craven (qui sont allés jusqu'à enfiler le costume de ghostface pour déclamer une réplique lors d'un retournement du film).
J'ai aimé. Je conseille. Ça n'a pas changé ma vie.