Je m'indigne ! La note SC de ce film est injustement trop basse ! Il est évident que ce troisième volet ne possède pas les qualités du premier, cependant il propose des thématiques intéressantes qui à mon sens surpasse le second opus.
Avec Scream 3 Wes Craven signe une sorte de comédie-thriller-horrifique, après une première partie assez molle le tout se lance pour nous offrir ce que le cinéma de genre sait très bien faire, à savoir: entretenir le suspens, mettre une dose d'humour, ne pas négliger le côté fun, et bien entendu un final et son lot de révélations. Mais Craven va également au-delà de cela, puisqu'il fait ici une critique sarcastique d'Hollywood, malade au point de faire des films sur des faits divers et notamment des massacres. Alors je vous vois venir: "Oui mais il y a plein de films qui sont sortis pour raconter des histoires de meurtres bien réelles !", vous avez complètement raison, seulement quand Fincher réalise Zodiac il fait hommage aux enquêteurs, quand Van Sant met en scène Elephant il dénonce l'injustice entre les étudiants. Dans Scream 3 il est question de Stab, les films issus des meurtres perpétrés dans le premier et le second opus de la saga de Craven, dans le film Hollywood produit Stab dans le seul but de divertir les spectateurs, au grand damne des vraies victimes.
Je trouve ce point vraiment intéressant, et j'ai pour ma part toujours beaucoup aimé le concept du "film dans le film", Craven s'amuse avec les références du genre et également avec les dictas d'Hollywood. Du caméo de Carrie Fisher en passant par le duo Weathers et l'intrigue principal avec les producteurs, Craven nous concocte ici un scénario bien moins con qu'il n'y paraît.
Outre cela on retrouve enfin ce qui faisait le charme du premier film, à savoir la dimension psychologique et dramatique, ainsi que l'humour baveux, et les meurtres plus ingénieux.
EDIT Janvier 2023 :
Allez savoir pourquoi, le film m'a clairement plus ennuyé cette fois-ci.
Je n'avais que très peu de souvenirs de Scream 3, et j'étais en revanche persuadé d'avoir préféré le second, mais il va sans dire que c'est le contraire, bien que cela-dit le premier soit infiniment meilleur et de loin.