Scream 6 du collectif Radio Silence est encore une fois, un film qui se prend pour l'enfant prodige mais qui est le débile au fond de la classe.
Le film accumule tout ce qu'il ne faut pas faire en tant que film d'horreur méta dans une franchise cinématographique. Le film est encore un coup dur pour les fans de cette saga, feignant, paresseux, le film se prend pour plus intelligent que ce qu'il est vraiment.
Dès la scène post intro le film devient un condensé de tout le cinéma mainstream actuel, soirée étudiante fade, libération sexuelle des personnages purement superficielle, placement de musique de Billie Eillish pendant des moments triste.
Bref un vrai foutage de gueule qui sali encore une fois de plus la mémoire de Wes Craven.
Puis le film enchaîne avec tous les éléments des films Scream, que ce soit la musique, Ghostface, le propos méta sur le cinéma d'horreur, cependant il le fait de façon tellement putassière que ça en devient juste insultant.
Mais parmi toute cette avalanche de mauvais goût, le film use de quelques artifices qui le rend un minimum fun, je m'explique.
Le film devient tellement bête à un moment que chez le spectateur le rire et le fun s'imposent comme la seule porte de sortie de ce spectacle régressif.
Le film ne respecte même pas ses propres règles, ses propres fondamentaux que le public ne peut qu'être exaspéré devant le spectacle proposé, je tiens comme exemple des personnages qui survivent alors qu'ils ont pris une vingtaine de coup de couteau, ou bien des prestations d'acteurs complètement en surjeux mais de façon hétérogène.
Tout simplement un grand film vraiment débile.
Cependant parmi tout ce chaos de nullité infernale, le film dévoile avec sa scène d'introduction une vraie efficacité, et originalité qui créent un espoir chez le spectateur. Intelligent dans sa construction narrative, cette simple scène mérite à elle seule de voir ce film, la prestation des acteurs est vraiment bonnes, et la mise en scène dans cette scène est vraiment malicieuse.
Bref Scream 6 est à l'image de son aîné, bête, paresseux, hypocrite, sinique, mais contrairement à son aîné il dispose d'une vraie bonne scène, et d'un fun indéniable.