Fermez les fenêtres électroniques, de l'air !

La vie humaine racontée à travers les fenêtres d'ordinateur ?
Les spectateurs sont plongés dans l'univers frénétique des technologies télécoms. Car David Kim panique après la disparition de sa fille Margot. Lancé dans une course contre le temps, il enquête sur ses relations, manipule jour et nuit messages électroniques et fichiers informatiques. Pourquoi Margot ne donne-t-elle pas de nouvelles ? Il parcourt le passé sur ses ordinateurs, ouvre et ferme les fenêtres, multiplie les appels téléphoniques...

Malheureusement, je reste extérieur à l'engrenage, un tel maelstrom d'images semble vain. La pauvreté de l'univers dévoilé fascine : je découvre une réserve, la ville des écrans, où les indigènes sont enfermés dans leurs obsessions. David, Margot, l'inspectrice Rosemary et son fils révèlent peu à peu leur vrai visage, à travers beaucoup de faux semblants et d'invraisemblances.

Les photos et vidéos de l'ordinateur familial servent à raconter l'histoire de la famille Kim. Mais la tragédie guette : leur bonheur est menacé par une maladie de la mère... La disparition de Margot était-elle insuffisante ? Le drame de sa disparition se double d'un mélodrame maternel. On n'est jamais trop prudent, soyons abusivement sentimental...

L'enfermement électronique étouffe autant qu'une prison réelle, qu'une obsession mentale. Bombardé de photos, de vidéos, de messages électroniques et d'appels téléphoniques, je rêve de randonnée en pleine nature, de paysages et d'espace. Où est passé le ciel ? Pitié, un peu d'air !