Seberg !
L’histoire de Jean Seberg comporte des zones d’ombres. mais aussi suffisamment de matiére à un film passionnant. Et passionnant, le film l’est assurément ! Alors qu’elle est une figure de la Nouvelle...
le 10 août 2020
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Jean Seberg est devenue la nouvelle coqueluche (et icône) de la Nouvelle Vague française après avoir incarné la vendeuse d'Herald Tribune dans À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard. Début des années 70, elle partage sa vie entre Hollywood et Paris (où elle est mariée à Romain Gary, un célèbre écrivain). Sa vie de famille en France contrebalance avec son engagement politique de retour aux États-Unis où elle s’engage notamment aux côtés des Black Panthers. A ce même moment, le FBI, qui surveillait déjà de près l’organisation qui lutte pour les droits des afro-américains, décide de mettre sur écoute Jean Seberg et d’orchestrer une campagne de dénigrement en se servant d’elle pour discréditer le mouvement…
Pour son second long-métrage, Benedict Andrews réalise ici un drame sur fond politique qui ne s’intéresse qu’à une infirme partie de la courte existence de l’actrice (décédée à l’âge de 40ans). Si vous pensiez avoir affaire à un biopic, vous risquez fort d’être déçu. Le film se focalise sur la relation qu’elle entretenait avec le mouvement des Black Panthers et plus particulièrement avec Hakim Jamal, le fondateur du mouvement (et accessoirement le cousin de Malcom X). Une incursion dans sa vie privée qui nous permet d’en apprendre plus sur les manigances orchestrées par le FBI via leur programme de contre-espionnage et de surveillance "COINTELPRO" (qui enquêtait sur les organisations politiques dissidentes aux États-Unis dans le but de les contrer).
Il est important de rappeler qu’à l’époque, sa vie privée était mise sur écoute, elle était devenue l’objet d’une surveillance illégale de la part du FBI. Jean Seberg ne tardera pas à le découvrir et cela deviendra pour elle une longue descente aux enfers, entre sa relation extra-conjugale dévoilée aux yeux de tous et la campagne de dénigrement savamment orchestrée par l’agence gouvernementale.
Seberg (2019) est un thriller politique à défaut d’être un biopic puisqu’il ne s’intéresse qu’à une très courte période, allant de 1968 à 1971, il ne fait d’ailleurs pas mention des violences commises par Hakim Jamal envers Jean Seberg ou encore, aucune allusion au cercueil en verre de Nina qui permettait de prouver une bonne fois pour toute que sa fille n’était pas noire (donc par conséquence, qu’il ne s’agissait pas de la fille d’Hakim Jamal). Le film ne s’intéresse qu’à l’enquête menée par le FBI et les conséquences que cela aura eu pour Jean Seberg et son entourage.
Le film vaut le coup d’œil ne serait-ce que pour la prestation de Kristen Stewart, pour le reste, le film reste assez classique et on pourra toujours regretter que certains éléments de sa vie aient pu être édulcorées.
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Créée
le 10 févr. 2022
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