Dans un monde qui l’est moins qu’on ne le croit.


Un film pour les droits de la femme, l’émancipation des femmes, l’ambition, l’éducation et la liberté, et contre le machisme, l’intégrisme et les violences conjugales. Et un film qui a l’intelligence de tout de suite opposer à ça l’autre extrême : le monde du spectacle et des célébrités bollywoodiennes où les chanteuses ont « de moins en moins de talent et de moins en moins de vêtements ».


Opposition qui est en quelque sorte symbolisée par l'opposition des styles de musique. Le personnage de Shakti Kumaar, le seul servi par un bon jeu d’acteur selon moi, est une parfaite caricature du mâle un peu trop certain de son pouvoir sur les femmes.


Alors oui, on pourra dire qu’il y a un peu de muslim-bashing, et que la solution un peu facile d’émigrer à Mumbai et de gagner un « Glamour Idol » n’est peut-être pas la voie la plus saine vers l’émancipation. Il n’empêche que ce film éducatif/de propagande (la salle a applaudi quand (spoiler) la mère signe le papier de divorce) nous rappelle que les droits individuels sont encore un combat qui doit être mené.


Et pour ça rien n’est épargné. Violons, projecteurs, ralentis, et d’autres que je ne sais pas nommer : tous les procédés au service du pathos sont convoqués. Et ça marche, je vous met au défi de ne pas chialer avant la fin du film (pour moi, c’était bien avant la fin !).


C’est certain, on ne peut pas dire que c’est un ‘grand film’. Les images sont un peu kitsch et les acteurs sont souvent très moyens. Mais comment mettre une autre note a un film qui te remues autant ? L’histoire est très belle et bien écrite, et je crois que ce film m’a réellement fait progresser dans ma compréhension de la société indienne, bien plus que chacun des quelques films indépendants indiens que j’ai pu voir, même si il y en avait de très bons.


En bonus, les musiques sont très belles et "Main Kaun Hoon" en particulier restera dans la tête pour quelques temps. On reste un peu sur notre faim quant aux célèbres scènes dansées, mais la vidéo hilarante du générique nous console.

tmt
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le 2 nov. 2017

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