L'histoire de Secretariat telle qu'elle nous est contée ici par Disney est d'autant plus celle d'une femme forte que celle d'un cheval de légende. Évidemment, tous ceux qui se sont un jour intéressés de près ou de loin aux courses hippiques ou aux sports équestres le savent : l'humain n'est rien sans l'animal. Certes, mais c'est à l'humain de révéler le second et non l'inverse, et plus précisément ici à une femme, Penny Chenery, de s'émanciper de son rôle de mère au foyer, de faire entendre sa voix dans un milieu presque exclusivement masculin, pour sauver son précieux héritage familial, pour que l'étalon qu'elle a fait naître ait une chance de montrer sa valeur aux yeux de ceux qui ne daignaient pas le regarder, pour faire valoir la portée de la persévérance et de la confiance en soi, prouver qu'une femme n'est pas moins capable qu'un homme.
This is not about going back. This is about life being ahead of you
and you run at it! Because you never know how far you can run unless
you run.
Ce récit apparaît un peu expéditif et édulcoré quand on le confronte aux faits réels - n'oublions pas que nous avons là devant nous un film écrit et réalisé dans la plus pure tradition Disney (et c'est d'ailleurs pour ça que je lui préfère nettement Pur Sang - La légende de Seabiscuit) - mais l'essentiel ne réside pas là. En ces temps un peu mornes durant lesquels je rédige cette modeste critique, il n'y a pas de mal à se vendre du rêve avec quelques légendes bien réelles.
Petit caméo à noter : la vraie Penny Chenery s'est glissée dans les tribunes du Belmont Stakes.