Il était une fois une ferme sise sur 400 hectares de culture, en plein coeur de la plaine américaine. De vastes champs à perte de vue, pas un relief. Le calme plat. Dans cette ferme, le patriarche - âgé et autocrate - entouré de ses deux filles aînées et leur époux respectif. La petite dernière à fuit à Des Moines où elle est avocate.
Papa ne semble pas facile à vivre. Autoritaire, il supporte mal d'être contredit. Pourtant, il jouit du respect de tout le monde dans la région et peu d'agriculteurs prennent une décision sans le consulter au préalable.
Pourtant, un jour, il annonce vouloir se retirer. Il cède sa ferme à part égale entre ses trois enfants. C'est la stupeur. Cela ressemble si peu au personnage de s'effacer ainsi. Les deux aînées, qui ont toujours approuvé de façon réflexe les décisions paternelles, acceptent. Seule la dernière émet une légère réserve : "tu es sûr ?"
Aussitôt, papa prend la mouche. Il bannit celle qui n'a pas dit amen et ne scinde plus le domaine qu'en deux. Nouvelle stupeur ! A partir de là, le calme ambiant tourne au vinaigre. Papa qui se retrouve oisif, pète un plomb à se regarder vieillir à longueur de journée. Les gendres se bouffent les doigts : ce beau-père n'est décidément pas une sinécure. Comme le chantait Renaud, on choisit ses amis, mais rarement sa famille.
Sur la base d'un terrible secret qui fait peu à peu surface, la situation s'envenime à chaque minute. Michelle Pfeiffer et Jessica Lange ne brillent franchement pas par leur interprétation. L'ensemble est pâlichon, longuet et lorsque le générique final crève enfin l'écran, on se demande finalement si un bon bouquin n'aurait pas mieux valu.