Rien à brawler

La jaquette du blu-ray renseigne l’un des films de l’année 2017 et une performance sans précédent de Vince Vaughn mais j’espère sincèrement qu’ils auront la bienveillance de distribuer des tubes de vaseline avec le support car l’intrigue qui se met en place dans la première partie du film est réellement digne d’une mauvaise série B. L’écriture y est peu fouillée et, à travers les différents choix du protagoniste mais aussi à travers les dialogues, frise clairement le niveau de la mer. Dès lors, à aucun moment, la performance de l’acteur principal ne sauve le film de la noyade. Sous la table, je garde le sentiment que la mise en scène cherche à faire du pied à l’académie mais si la pellicule comporte bel et bien quelques plans tonitruants, le parti pris d’un esthétisme saturé via une photographie douteuse me semble, lui, uniquement gratuit.

La seconde partie du métrage n’amène rien de nouveau sous la lumière du genre carcéral et vire littéralement en une vague de violence non-sens. Quid de la résistance du corps humain ? De plus, dans cette seconde partie, alors qu’il y a pourtant une belle matière à exploiter, aucun sadisme n’émerge du film, qu’il s’agisse du directeur, des gardiens ou des mexicains, rien ne m’a soulevé le ventre et surtout pas la pauvreté des effets spéciaux qui, à maintes reprises, tombe comme un couperet. Le mannequin de cire utilisé lors du final (ndlr : cousu de fil blanc) termine d’envoyer le tout en pole position sur la ligne du ridicule. Si Brawl in cell block 99 est à considérer comme l’un des films de l’année, il ne peut s’agir définitivement que de la catégorie des films les plus dispensables.

+1 pour Vince Vaughn.