L’archétype du DTV et du téléfilm du dimanche après-midi réunis…

Des prisonniers profitent de leur transfert en train pour se faire la malle. Aidés de leurs complices, ils prennent le contrôle du train…


L’archétype du DTV et du téléfilm du dimanche après-midi réunis, voilà ce qu’il nous a été donné de voir ici avec Sécurité maximum (1998). Un téléfilm d’une platitude alarmante et à la réalisation poussive et fainéante. Imaginez un mauvais mélange entre Piège à grande vitesse (1995), Les Ailes de l'enfer (1997) & Unstoppable (2010), c’est typiquement ce à quoi on a droit, sans oublier que c’est foutrement mauvais. Certes, le résultat s’avère tout juste divertissant mais il faut aussi bien l’admettre, c’est particulièrement mal torché.


Jerry P. Jacobs réalise ça avec les pieds et nous assène pendant 90min de plans tous identiques les uns aux autres (réaliser un film d’action dans un train et faire croire que ce dernier est incontrôlable n’est pas chose aisée, mais si vous n’avez pas les moyens et encore moins le talent, c’est peine perdue). Des aberrations à la pelle (n’importe quel protagoniste semble être capable de prendre les commandes du train) et des faux raccords à volonté (l’hélicoptère qui a une avarie semble ne plus en avoir d’un plan à l’autre), face au manque de budget flagrant (on soupçonne la production d’avoir privilégié le cachet de ses acteurs de seconde zone) le film doit se contenter de minimiser ses scènes d’action, on pensera notamment à la ridicule explosion de la porte de la cabine du conducteur (on ne la verra pas, par contre, cela a été grossièrement maquillée), sans parler du ridicule accident de la locomotive en gare d’Union Station (à Los Angeles).


On ne pourra pas non plus se rabattre sur les acteurs, dont certains prennent des décisions totalement absurdes ou s’avèrent particulièrement crétins (l’aiguilleur du train), voir tête à claque (la gamine). La distribution aussi hétéroclite soit-elle s’avère particulièrement décevante et se résume à aligner des acteurs hasbeen, de Roy Scheider à Dorian Harewood, en passant Ray Wise ou encore Don Swayze (frère de Patrick). Un sacré gâchis alors qu’il y avait matière à en tirer quelque chose, notamment avec Clint Howard (frère de Ron) qui s’avère sous-exploité et ne sert strictement à rien en dehors de jouer un psychopathe cinéphile qui ne cesse de débiter ses répliques de films tout en grimaçant.


Bref, du déjà-vu mais sans talent ni idée, prévisible jusqu’au bout et limite chiant par moment.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 20 janv. 2022

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