Un vétéran, Eddie Deacon (Antonio Banderas), ancien capitaine de l’armée américaine de retour d’Afghanistan peine à retrouver du travail. Il finit par décrocher un job de vigile dans un immense complexe commercial et le réalisateur Alain Desrochers en profite pour nous présenter un joli panel de bras cassés partageant la première nuit de travail d’Eddie. Rien de bien palpitant, ni pour Antonio, ni pour le spectateur. Mais à quelques kilomètres de là, un convoi de trois véhicules appartenant aux US Marshall fend la nuit à vive allure, avec à son bord, la jeune Jamie, dernière survivante pouvant témoigner contre le psychopathe Charlie (Ben Kingsley) et son gang de tueurs, les 666. Après une embuscade sanglante, Jamie sera contrainte de s’enfuir sous les tirs nourris des hommes de Charlie, elle trouvera refuge dans le centre commercial du père Banderas. Si le second degré vous manque, si vous êtes adepte de films d’auteurs ou de films policiers avec twist final bien ficelé, ce «Security» n’est pas pour vous, veuillez rester en dehors de cette histoire abracadabrante. Pour les optimistes, ou les gars qui ne veulent pas se prendre le chou, «Security» devrait être supportable. Après quelques tractations ridicules pour récupérer la fillette, Charlie (Ben Kinglsey) doit se rendre à l’évidence, Eddie et sa joyeuse équipe ne veulent pas rendre la gamine. La quiétude de la nuit va prendre fin quand un groupe de mercenaires surarmés encerclera le site. A ce moment-là du film, le scénario tend vers un mélange de «Nids de guêpes» d’Emilio Siri et d’«Assaut» de John Carpenter (toute proportion gardée bien évidemment). Par contre, une fois les mercenaires à l’intérieur, le film se mue en véritable délire d’actions décérébrées. D’un côté, des méchants caricaturés armés jusqu’aux dents face à une bande de joyeux drilles munis de pistolets à clous, d’arcs, de voitures téléguidées fabriquant des bombes artisanales à la McGyver pour protéger une gamine horripilante, tout ceci entame bien l’optimisme cité ci-dessus. On a l’impression d’être devant un «Maman j’ai raté l’avion» nourri aux stéroïdes.