Une histoire de presque rien, une femme et quatre hommes et presque le spectre complet de l’amour, du sexe et des rapports entre les hommes et les femmes. L’idée intéressante est de partir des travailleurs « de base » pour atteindre l’universel : Le sexe détente avec le patron, fiévreux avec l’amoureux, consolateur avec Kentaro. Il en est de même pour l’amour : éternel regret, éternelle prison, éternelle passion.
Fujita mélange le tout avec la dimension sociale et un regard tendre sur cette femme qui cherche l’amour, la future sécurité pour l’enfant à naître et comment réussir à vivre pleinement qu’on est seule, femme et sans richesse. On pourra regretter que les personnages de Shoji et de Kentaro soient insuffisamment construits dans le scénario de Shozo Matsuda. Mais, en se concentrant sur le personnage de Tane bien habité par Rie Nakagawa, le réalisateur atteint son objectif, notamment par sa technique de plans rapprochés, la divinité Eros est présente en chacun d’entre nous. En revanche, Maki Kawamura n’a qu’un tout petit rôle. Pour la bande-son, vous aimez Bach ? Pour ceux qui aiment ce type de Roman Porno, le voyage mérite le détour.