C'est un film sur ce que c'est d'être afro-américain, à l'heure du #BlackLivesMatter. Quand débute le film, le duo au cœur du récit souhaite, autant que nous, que le voyage dans le temps soit un exploit, une distraction, une aventure. Le joli caméo du début laisse penser que c'est ce à quoi on aura droit.
C'est oublier d'autres indices posés par le film, et on se retrouve bien vite confronté à la réalité
Le voyage dans le temps, qui permet dans ce film de repartir de 24h dans le passé, projette en vérité les personnages vers leur avenir d'adultes, les exposant aux violences et injustices qui sont le lot de la communauté noire américaine. Il devient alors question d'empêcher à tout prix les drames avec cette contrainte propre aux films de voyage dans le temps : chaque nouvel essai est un risque plus grand, mais il n'est pas question de choix - la fatalité n'est vaincue qu'au prix de ce risque.
En dehors de ce propos, le film n'est pas parfait (d'autres critiques sur ce site en passent les défauts en revue), mais il reste essentiel, car il propose d'aller au delà de la pure distraction : à quoi sert le voyage dans le temps, s'il ne sert pas à s'attaquer aux vrais problèmes ?